La saison de Formule 1 2015 se clôturera dans quelques heures par le Grand Prix d’Abu Dhabi. Tout est d’ores et déjà joué avec un titre pilote acquis pour la seconde année consécutive par Lewis Hamilton et un titre constructeur venant couronner l’écrasante domination de Mercedes. A l’occasion du dernier Grand Prix de la saison 2015, Morrissette vous propose de revenir sur les records et les grandes dates de la discipline reine du sport automobile par le biais d’une infographie : .
Les résultats complets de la vente Automobiles sur les Champs 8 qui s’est tenue le lundi 22 juin son désormais connus. Comme nous vous l’annoncions lors de notre reportage sur cette vente aux enchères, les résultats sont mitigés avec plus de 18% des lots qui n’ont pas trouvé preneurs. Parmi les 13 lots non vendus sur les 71 présentés, on trouve une majorité de Porsche : 356 B 1600 Super Cabriolet, 911 2,4L S, 911 2,2 S, 911 Carrera RS 2,7L Touring, 964 Carrera RS. Dure soirée pour la marque de Zuffenhausen, ces voitures offrait pourtant un bel état de présentation mais Morrissette n’est pas spécialiste des allemandes.
Les plus fortes enchères se sont portées sur une Ferrari F40 très faiblement kilométrée (8510 kms d’origine) qui est le seul lot à avoir dépassé le million d’euros (1 013 200 € frais inclus). Suivent ensuite la Bugatti Type 13 Brescia avec un prix de vente de 834 400 € puis la Porsche 356 C Carrera 2000 GS à 596 000 €. L’Alpine A210 ex Le Mans et l’Aston Martin DB4 Série II ont toutes deux changés de mains pour 476 800 €. Le Top 6 est complété par la très rare Maserati 3500 GT par Frua partie pour 447 000 €. .
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Entre ceux deux extrêmes de voitures à plus de 400 000 € et de voitures non vendues il y avait des affaires à faire lors de cette vente de mi-saison. Plusieurs voitures ont été vendus à des prix raisonnables voir pour certaines à des prix inférieurs à leur cote actuelle sur le marché.
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Un peu plus tôt dans la journée, une vente entièrement dédiée à l’Automobilia était également organisée par Artcurial Motorcars. Un casque ayant appartenu à Ayrton Senna et dédicacé par ce dernier à dépassé toutes les estimations et a été adjugé pour 98 520 €.
Le DVD du film « Senna » réalisé par Asif Kapadia est sorti le 25 octobre dernier, celui-ci est disponible en deux versions : classique (DVD ou Blu Ray) et collector (film accompagné d’un livre richement illustré). Lors de sa sortie en salle, le film avait été encensé par les critiques aussi bien cinématographiques qu’automobiles et primé au festival de Sundance. Malheureusement le film a été très peu diffusé en France à l’exception de quelques salles et sa sortie en DVD permettra à tous les passionnés de pouvoir enfin le visionner.
Le documentaire retrace la carrière en formule 1 d’Ayrton Senna après avoir évoqué très rapidement ses débuts en karting. Morrissette a visionné récemment le film et vous donne son avis sur celui-ci. Avant tout commentaire, il est nécessaire de dissocier le film Senna de l’homme Ayrton Senna. Le pilote brésilien ayant depuis longtemps été élevé au rang de légende, il est en quelque sorte devenu impossible de le critiquer sans soulever un tollé parmi de ses fans et de ses défenseurs.
Nous nous concentrerons donc uniquement sur le film en lui même. Premièrement, « Senna » nous dévoile relativement peu d’images inédites, la vie d’Ayrton ayant été comptée par de nombreux documentaires, il est difficile de dénicher des images inédites. Le plus gros reproche que l’on puisse faire au film est sa partialité, Asif Kpadia prend clairement partie pour Ayrton et tente de l’ériger en chevalier blanc de la formule 1. La FIA, Jean Marie Ballestre, Alain Prost ou encore Michael Schumacher y sont présentés comme des tricheurs prêts à tous pour s’imposer face au grand et innocent pilote brésilien.
Selon le film, la victoire du Grand Prix de Monaco 1984 lui a été volé par la FIA, tout comme le titre de Champion du monde 1989. Il a été battu en 1992 et 1993 par une voiture aux suspensions électroniques avantageuses et non par un pilote. Enfin, en début de saison 1994, les victoires de Benetton et de Michael Schumacher ne sont dues qu’a un supposé contrôle de la traction électronique. A l’inverse, l’accrochage de 1990 au Japon offrant le titre à Senna est traité de manière très rapide, le réalisateur préférant les images de la remise des prix à un ralenti de l’accrochage avec Alain Prost. Au final, cette prise de position ne sert ni le film, ni Ayrton Senna lui même, la grandeur du personnage tenait autant à ses zones d’ombres qu’à ses succès en piste.
L’autre reproche que l’on peut faire au film et de se concentrer uniquement sur les résultats en piste sans réellement approfondir la personnalité complexe d’Ayrton. De nombreux aspects de sa personnalité sont évoqués sans que ceux-ci ne soit pour autant réellement étudiés : l’importance de la religion, ses relations avec Alain Prost, son rapport unique avec son pays, sa sensibilité aux accidents arrivant aux autres pilotes. Une étude de ces différents aspects de sa personnalité semblait plus intéressante pour Morrissette qu’une simple évocation des résultats d’Ayrton en piste
Le film reste cependant un excellent témoignage unique de ce qu’était la formule 1 dans les années 80 et 90 : un cocktail détonnant de vitesse et de danger. Les courses étaient alors bien différentes de celles que l’on connaît en 2011, les monoplaces laissaient des gerbes d’étincelles à chaque compression et se battaient roues contre roues pendant plusieurs virages. Le film Senna montre également des pilotes bien plus accessibles qu’ils ne le sont aujourd’hui vivant leur passion simplement sans un aréopage de managers, attachés de presses et autre phisio-thérapeutes.
Le documentaire montre la ferveur du peuple brésilien pour son champion ; Senna offrait tous les dimanches du rêve à un peuple qui manquait de beaucoup de choses au quotidien mais qui s’unissait pour soutenir le pilote pauliste. Les scènes de sa victoire lors du Grand Prix de Sao Paulo ou plus de 300 000 personnes chantent « Ole, Ole, Ole, Senna, Senna » sont particulièrement touchantes, tout comme les images montrant son cercueil traverser la ville au milieu de millions de personnes venues lui rendre un dernier hommage.
La meilleure partie du film se trouve dans les bonus,où différents acteurs du monde de la formule 1 (pilotes, chefs d’écuries, journalistes) livrent leur vision personnelle d’Ayrton Senna. Ces interviews permettent de se rendre compte à quel point le mythe Senna est toujours vivant, chacun essaye de s’approprier une part du mythe, de se déclarer plus proche de Senna qu’il ne l’était réellement, cela contribue à faire perdurer la légende du pilote brésilien disparu trop tôt un jour de mai 1994.