Pour cette dernière étape, nous continuons de tracer notre road book et décidons de coller au plus près à une étape type du Tour Auto. Nous choisissons donc les routes qui comptent le plus de virages d’après la carte pour quitter Angoulême et décidons d’ajouter à notre périple un passage devant le Circuit du Val de Vienne et une spéciale improvisée à proximité de la commune de l’Ile Bouchard.
Le soleil est de la partie pour cette dernière journée et nous offrira même généreusement quelques coups de soleil pour contribuer lui aussi à sa manière à notre Tour Auto estival 2015. Les routes transversales de Charente sont désertes et nous enchainons rapidement les kilomètres sans avoir l’impression de forcer.
Après 10 jours au volant de l’Healey, nous avons pris l’habitude de tenir des moyennes plus que respectables et ce quelque soit la largeur de la route. C’est l’un des avantages du réseau secondaire français, on peut avoir l’impression d’y rouler à une allure relativement soutenue sans pour autant être en excès de vitesse et craindre pour son permis à la sortie de chaque virage.
.
.
Nous atteignons le Val de Vienne en milieu de matinée et immortalisons le moment par une incontournable pause photo. L’occasion de nous rendre compte que l’Healey a rarement était aussi sale, celle-ci porte (fièrement) les stigmates de son périple : pluie, boue, moustiques et même bouse de vache. Les flancs de miss Healey peuvent retranscrirent chacune des péripéties nous étant arrivé au cours de la semaine.
La remontée vers Châtellerault nous offre un florilège de limitations de vitesses en l’espace de quelques centaines de mètres : 90, 70 puis 50, de nouveau 90, retour à 70, puis 90 … ainsi de suite pendant plusieurs dizaines de kilomètres. Heureusement, nous avons une botte secrète : l’énorme couple du six cylindres Austin. Une fois en 4 ème, vous pouvez rouler de 45 à plus de 130 simplement en faisant varier la pression sur l’accélérateur, une véritable boite automatique.
En se rapprochant de la fin de notre étape et donc de notre virée, le silence prend peu à peu le dessus dans l’habitacle. Chacun se remémore les bons moments de ces vacances estivales et regrette déjà qu’elles soient finies malgré la fatigue accumulée. Miss Healey serait elle aussi pensive ? Elle se fait totalement oublier en avalant les kilomètres sans montrer le moindre signe de faiblesse.
.
.
La spéciale de L’Ile Bouchard se profile devant le capot, pour celle-ci, pas besoin de road book, on connait le tracé par cœur. La route large et en bon état nous ferait presque regretter l’absence d’overdrive. Quel est le tracé exact de cette spéciale ? Celui-ci demeurera secret, et qui sait si vous êtes sages un jour peut être on vous le dévoilera pour que vous puissiez aller vous dégourdir les jantes.
Après le point stop, nous mettons directement le cap sur Tours où la voiture goutera à un nettoyage et un repos bien mérité. Lorsque nous coupons le contact de l’Healey, le compteur affiche fièrement 3108 kilomètres. En réalité, ceux qui ont suivi savent que le compteur n’affiche plus rien depuis la seconde étape, mais nous avons calculé précisément et ces 3 108 000 mètres ont bel et bien été effectués.
Il y a beaucoup de chiffres plus ou moins farfelus à retirer de notre Tour Auto estival. Rendez vous demain pour le bilan complet et chiffré de ces dix jours hors du commun et hors du temps.
.