Fast & Furious 6 : voir plus loin que le bout de son capot
Il faut s’y faire, on vieillit tous, Morrissette va sur ses 45 ans, son pilote approche la trentaine et la saga Fast & Furious débutée en 2001 en est à son sixième opus. Si les premiers Fast & Furious pouvaient être considérés comme des films de série B basés sur le tuning, la série a évolué pour devenir désormais un film familial à grand spectacle. Il suffit de voir le public se pressant ces jours-ci dans les salles obscures, on y retrouve l’inévitable bande de potes, des familles, mais également des groupes de copines, des couples, des duos père / fils, il s’agit d’un film multi générationnel et d’une rare mixité sociale.
Quel pied de nez de sortir Fast & Furious 6 en pleine quinzaine Cannoise, le film n’y sera probablement jamais primé mais il attirera certainement plus de spectateurs que tous les films de la sélection cannoise réunis. La longévité de la série prouve qu’un film basé sur des valeurs simples d’amitié et de famille opposant les bons et les mauvais trouve toujours son public au début des années 2010.
Morrissette n’hésite pas à affirmer que le sixième volet de la série est le meilleur, le scénario est plus étoffé et Fast & Furious 6 crée du lien entre les différents épisodes de la saga qui étaient jusqu’alors quelque peu décousus. Dès le générique, on se retrouve immédiatement dans l’ambiance de Fast & Furious et celui-ci aurait pu faire figure de bande annonce pour le film. Si vous n’appréciez pas quittez immédiatement la salle, au contraire, si vous appréciez vous devriez passer un bon moment dans votre fauteuil de cinéma.
Pour sa première visite sur le sol européen, Fast & Furious a sélectionné avec gout les véhicules locaux présents dans le film, du coté des anciennes une Ford Escort Mk1 vous attend dès l’affiche on retrouve également une Jaguar Type E ou encore des plus rares Lister Jaguar ou Jensen Interceptor. Du coté des modernes, la sélection est tout aussi pointilleuse, Mercedes SLS, Range Rover ou encore Pagani. On retrouve bien évidemment des muscle cars, figure de style obligatoire des films d’action américains. Cet éclectisme dans la sélection des voitures montre que la série a muri et s’adresse désormais à un public plus large.
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Dans l’ensemble les scènes de poursuite sont plus réalistes, fini les boites de vitesses à 25 rapports ou les drifts sur des kilomètres. Fast & Furious 6 n’en est pas pour autant devenu complètement réaliste comme en témoignent certaines cascades où les voitures et les acteurs ont une fâcheuse tendance à voler ou encore une piste d’aéroport qui doit dépasser allégrement les 10 kms de long. Mais après tout, c’est aussi pour cela que l’on va voir un épisode de Fast & Furious, et le public pas dupe ne s’y trompe pas, il rit en cœur et applaudit ces scènes surréalistes.
En conclusion, à quand un septième épisode de la saga Fast & Furious ? Selon les rumeurs celui-ci est prévu pour 2014, une petite année à patienter avant de retrouver l’alchimie si particulière de Fast & Furious.
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