Pau, dimanche 15 mai 2011
En ce dimanche, la météo paloise est un petit peu plus clémente que la veille, la pluie a disparu et le soleil fait timidement son apparition. La piste sèche permettra aux concurrents de s’exprimer pleinement et d’emmener leurs véhicules à la limite sur le tracé urbain. Le programme du Grand Prix Historique de Pau est chargé en ce dimanche, ce qui oblige à débuter les courses dès 8h, une fois encore le réveil sera matinal pour assister aux courses. Après un petit souci avec le système de billetterie électronique, on prend place dans les tribunes juste à temps pour assister au départ de la première manche du Trophée Phil Hill Sixties’ Endurance. Comme au Mans, le système de billetterie électronique obligeant à scanner les billets a chaque entrée et sortie ralentit considérablement les passages aux différentes portes du circuit et fonctionne rarement.
Trophée Phil Hill Sixties’ Endurance
Le trophée Phil Hill Sixties’ Endurance regroupe comme son nom l’indique des voitures des années 60 pour deux courses d’une heure avec changement de pilote. Le plateau présenté cette année dans le cadre du Grand Prix Historique de Pau est réellement exceptionnel avec notamment des AC Cobra, une Ferrari 250 GT châssis court, des Jaguar Type E, des Lotus Elite mais aussi les éternelles Porsche 356 et 911. Les voitures sont toutes dans un excellent état de présentation et leurs pilotes les mènent sans retenue sur le circuit. Le pilote de la Ferrari 250 GT fera un véritable festival le samedi après midi lors de la séance d’essais qualificatifs sous la pluie. Au virage de la gare, la voiture glisse à la ré-accélération et frôle le rail à chaque tour. La voiture frôlera ainsi le rail à chaque tour pendant près de 40 minutes avec la régularité d’un métronome.
Les courses du dimanche seront dans l’ensemble dominées par les AC Cobra mais celles-ci vont connaître des fortunes diverses. Dans la première manche, la lutte est très serrée entre les deux Cobra en fin de séance, les deux pilotes vont dépasser les limites en frottant légèrement les ailes de leurs précieuses voitures contre les rails. Ces légères touchettes ne vont pas refroidir les ardeurs des deux pilotes, bien au contraire, dans le dernier tour, Olivier Cazalières perd le contrôle de sa voiture et percute violemment le rail dans la montée après le virage de la gare. Une Corvette Sting Ray arrivant derrière ne pourra pas éviter la Cobra, cette dernière ressortira très endommagée et il sera sûrement difficile de la réparer. Fort heureusement les deux pilotes s’en sortiront indemne.
Derrière les Cobra, la lutte sera très serrée entre la Ferrari 250 GT et deux Jaguar Type E, les trois voitures feront toute la course ensemble, rarement séparées de plus d’une seconde au cours des deux manches. Seul les arrêts aux stands permettront de créer un petit écart entre les voitures. Les Porsche se battront un peu plus loin dans le classement avec une Alfa Romeo, leur pilotage n’étant pas moins spectaculaire que celui des leaders. Les deux 911 les plus rapides entrant régulièrement dans les virages sur trois roues pour en ressortir dans un glissade maîtrisée.
Dans la seconde manche, la Cobra rescapée (celle du duo Guenat / Mahe) mènera le premier quart de la course avant d’être contrainte à l’abandon en raison d’une fuite d’huile. La défection de la Cobra laissera la Ferrari et les Jaguar se disputer la victoire, l’écart entre les trois voitures étant plus serré que jamais. Quelques tours après la Cobra, ce sera au tour de la Ferrari d’abandonner elle aussi sur incident mécanique. Ces différents abandons associés à l’accident de la première manche, montre si besoin que les pilotes ne ménagent pas leur montures et poussent celles-ci dans leurs derniers retranchements. Pour vous donner un ordre d’idée, les voitures tournent régulièrement plus vite que les modèles équivalents pilotés par des pilotes professionnels sur le même circuit dans les années 60.
Plateaux de monoplaces
Les plateaux de monoplaces constituaient la majorité des plateaux du Grand Prix Historique de Pau 2011 avec pas moins de cinq séries au programme du weekend. Morrissette n’étant pas une spécialiste des monoplaces, elle ne se lancera pas dans une analyse détaillée des résultats et des performances des différents plateaux de monoplaces. Les voitures d’avant guerre ont retenu son attention car celles-ci sont toujours très spectaculaires, et l’on peut réellement se rendre compte du travail des pilotes. Voir un pilote se pencher à l’approche d’un virage au volant d’une Bugatti de Grand Prix et passer les vitesses à l’extérieur de l’habitacle est toujours un spectacle unique qui mérite d’être vu au moins une fois.
Après avoir été arrêté pendant plusieurs années, la renaissance du Grand Prix Historique de Pau est une véritable réussite avec des courses variées et disputée. Les spectateurs ont également répondu présent avec plus de 10 000 spectateurs recensés au cours du weekend et ceci malgré une météo peu engageante. Le Grand Prix Historique de Pau devrait redevenir un événement annuel, espérons que l’édition 2012 sera aussi réussi que celle de cette année.
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