La trilogie de Retour vers le Futur et les aventures de Doc et Marty McFly au volant de leur DeLorean font partie des incontournables du cinéma. Dans le second volet de la saga, baptisé logiquement Retour vers le Futur II sorti en 1989, Doc programme la DeLorean pour se rendre dans le futur et plus précisément le 21 octobre 2015 à 7h28, c’est donc aujourd’hui !
Cela ne nous rajeunit pas et les différents sites dédiés aux nouvelles technologies et les grands médias ne manqueront pas de faire la comparaison entre la vision que l’on avait de l’année 2015 en 1989 et la réalité de 2015. Force est de constater que les baskets ne se lassent pas toutes seules, que les overboards (skateboard volants) ont été remplacés par des Segway et que si les voitures sont en passe de devenir autonomes elles ne sont pas prêtes de voler.
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Les créateurs de Retour vers le Futur II n’avaient pas imaginé que la DeLorean deviendrait un Youngtimer culte et que les voitures de collection seraient à la mode en 2015. Profitons de cette date anniversaire pour revenir sur la DeLorean DMC-12, cette voiture au look original a une histoire qui l’est tout autant.
Comme souvent derrière une voiture, c’est avant tout l’histoire d’un homme, celle de John Zachary DeLorean, qui occupe le poste de vice-président de General Motors après avoir occupé différent postes au sein du gigantesque groupe Américain. Il quitte GM suite à divers désaccords pour fonder la DeLorean Motor Compagny (DMC) et laisser libre court à sa créativité automobile.
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Le projet initial se veut ambitieux et doit réunir à la fois sportivité, sécurité et développement durable (déjà à la fin des années 70). Passer d’un grand groupe industriel à un petit constructeur artisanal ne s’improvise pas et les rebondissements sont nombreux dans la conception de la voiture.
Un moteur à pistons rotatifs est initialement envisagé mais sera vite abandonné car celui-ci ne passe pas les normes anti-pollution américaines (qui a dit que l’histoire était un éternel recommencement ?). La DMC-12 est finalement motorisée par un moteur bien connu en France, le V6 PRV né de la collaboration des constructeurs français Peugeot, Renault et du suédois Volvo.
Du point de vue châssis, le design signé de l’italien Giugiaro et la carrosserie en acier inoxydable brut créent une identité visuelle unique. Celle-ci est renforcée par les portes en papillons et les pare chocs en plastique souple absorbant les chocs, une première pour l’époque. Le développement châssis de la voiture a été tout aussi chaotique que celui du moteur et Colin Chapman (Lotus) a finalement été appelé en renfort pour fournir le châssis et les trains roulant de la Lotus Esprit.
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La production de la voiture s’étend de 1981 à 1983 et au final un peu plus de 8500 exemplaires verront le jour. Au début, la voiture souffre de nombreux soucis de fiabilité qui seront résolu petit à petit. Malheureusement pour la jeune DeLorean Motor Company, la production de la DMC-12 sera stoppée avant qu’elle ne puisse bénéficier pleinement des retombées du succès de la trilogie Retour vers le Futur.
Si la naissance de la DeLorean est liée à son fondateur, sa perte aussi puisque l’usine cessera son activité en 1983, quelques mois après que John Zachary DeLorean ait été arrêté par le FBI pour une rocambolesque affaire de trafic de drogue qui a semble-t-il été montée de toute pièce.
La DeLorean DMC-12 est depuis devenu un modèle de collection à part entière. Si la version boite automatique à 3 rapports est à bannir, la variante à boite mécanique 5 rapports est beaucoup plus séduisante. Et fait le bonheur des collectionneurs en France et dans le monde.
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