Le 10 km de Paris centre est une première pour nous, on a déjà arpenté les pavés et le bitume parisien dans de nombreuses courses officielles mais jamais lors des 10 km de Paris centre. Bien évidemment, nous avons vu de nombreuses photos des éditions précédentes sur les réseaux sociaux car cette course est sans conteste l’une des plus connectées. La plupart des participants partage leur course sur les réseaux et chose qui nous a toujours semblé étrange, la plupart courent avec le t-shirt de la course. Au programme de ce 10 km de Paris centre, deux missions bien différentes pour nous : celle de battre son RP pour Claire et celle de s’improviser pacer pour Romain. Le samedi nous faisons un petit tour au village qui est réduit à sa plus simple expression et nous cédons comme beaucoup à l’appel de la personnalisation du t-shirt. Ne faisant pas partie des équipes Nike, pas de t-shirt pacer jaune, mais on peut toutefois inscrire pacer sur son t-shirt . On a donc nous aussi cédé à la mode de porter le t-shirt de la course le jour J après un lavage express et un séchage au sèche-cheveux.
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Dimanche matin, rendez-vous au pied du Louvre pour le départ, les entrées sont fluides et le sac est déposé à la consigne en quelques secondes. La queue devant les toilettes sera plus longue et l’accès aux SAS semble bien laborieux. Partants dans le dernier SAS nous accédons au notre sans soucis mais ceux qui partent devant nous éprouvent plus de difficultés. On avance petit à petit et l’on prend le départ sur les coups de 10 heures. Les premiers mètres sont chaotiques comme souvent lors du départ d’une course. Le peloton est particulièrement danse et il faut parvenir à se frayer un passage sans pour autant bousculer les gens. Au terme du premier kilomètre il est temps de faire le point sur le rythme et de se caler pour notre objectif qui est de boucler les 10 km en moins de 1h03. Nous sommes bien calés dans le rythme et l’on laisse les kilomètres défiler jusqu’au 8ème pour ensuite accélérer selon Romain ou survivre selon Claire.
Par rapport à la Odlo Crystal Run, les quais de Seine sont mieux fermés, ce qui facilite le passage des coureurs du 10 km de Paris centre. On traverse une première fois la Seine et l’on admire la vue sur la Tour Eiffel. On arrive petit à petit à la mi-parcours et au ravitaillement. L’avantage du pacer est que celui-ci peut aussi faire porteur d’eau et gérer le passage au ravitaillement pour vous. Sur le chemin du retour vers le Louvres on attaque les tunnels, si les descentes permettent de souffler, les montées cassent les jambes et le rythme faibli petit à petit. Heureusement les précieuses secondes accumulées sur la première moitié du parcours nous permettent de gérer l’allure quitte à ralentir quelque peu.
On se rapproche petit à petit de l’arrivée, on passe le 8ème puis enfin la 9ème. Si Claire n’a aucune idée du rythme, son Pacer sait d’ores et déjà que la mission accomplie et que les quelques secondes grappillées d’ci l’arrivée ne seront que du bonus. En vue de l’arrivée on retrouve un peu plus de public et des gens qui sont venus encourager les coureurs. On passe finalement la ligne en 1’01’35, le record est donc explosé de plus d’une minute et la mission plus qu’accomplie.
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En résumé, courir avec un pacer c’est :
Pour le runner :
- Avoir quelqu’un d’insupportable qui veut toujours vous faire aller plus vite ou trouve que la route descend
- Ne pas avoir à se soucier du chronomètre (ce qui implique de faire confiance)
- Avoir un porteur d’eau aux ravitaillements
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Pour le pacer :
- Se caler au rythme prévu (ca parait une évidence mais quand même)
- Mentir quelque peu sur l’avance ou le retard pour gérer le moral du runner
- Accepter de se faire engueuler pendant la course
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