Changement de massif montagneux pour cette nouvelle étape, le massif central laisse place aux Pyrénées. Changement également de météo puisque le ciel est désespérément gris et un léger crachin typiquement britannique fait son apparition alors que nous sommes pourtant à Toulouse.
A météo anglaise, réaction anglaise, nous décidons de partir décapoté en misant sur le fait que tant que l’on roule, l’eau n’entre pas dans la voiture. Heureusement pour nous, la bruine cessera rapidement. Un plein d’essence, une petite portion d’autoroute et nous voici partis à l’assaut des premiers cols de la journée. Pas de circuit au programme mais deux spéciales et plus de 400 kilomètres de routes de montagne.
Après l’ascension du col du Portet-d’Aspet, nous enchainons directement sur celui de Menté. La montée se fait sans soucis et nous nous arrêtons au sommet pour une pose photo. Miss Healey choisit cet instant pour justifier une fois encore l’éternelle réputation d’incontinence des automobiles anglaises. Une belle trace de liquide de refroidissement se repend sur la chaussée alors que nous n’avions aucun signe avant coureur pendant la montée.
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Nous sommes donc contraints de laisser la température redescendre et la pression diminuer dans le circuit de refroidissement avant de pouvoir ouvrir celui-ci. Au final il s’agissait seulement de quelques centilitres, nous refaisons le niveau et reprenons notre route en direction de la spéciale d’Antichan.
Lors du passage du Tour Auto au mois d’Avril, nous étions parmi les spectateurs au bord de la spéciale. Cette fois-ci nous sommes acteurs sur la route, la première partie se fait en montée sur une belle route relativement large, la seconde partie est quand à elle en descente et met à rude épreuve les freins de l’Healey. Plus on avance dans la spéciale moins nous avons de freins, il nous faut donc gérer pour arriver au point stop que nous trouverons difficilement en raisons de notes moins claires qu’à l’accoutumée.
Nous décidons de continuer notre route pour refroidir les freins et repartons en direction d’autres cols des Pyrénées. Le ciel toujours obstinément gris nous empêche malheureusement de profiter des paysages majestueux des Pyrénées mais en contre partie nous ne souffrons pas de la chaleur.
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Pause déjeuner pour l’équipage et ravitaillement en Sans plomb 98 pour la voiture à Bagnères de Bigorre avant de continuer en direction de Pau via le col du Soulor et la spéciale de Nay.
L’Austin Healey 3000 est la voiture idéale pour gravir des cols de montagne, le couple quasiment inépuisable du six cylindres en ligne permet de sortir des épingles sans effort et la direction se montre particulièrement légère en montée. Elle s’alourdi quelque peu en descente en raison du poids conséquent du moteur en fonte pesant sur l’essieu avant.
Plus l’on monte en altitude plus le brouillard se fait dense nous obligeant à allumer les phares et quelques fois les essuie glaces. Fidèles à notre décision du matin, nous continuons de rouler décapoté. Dans la descente du col, toute la faune locale semble s’être donné rendez vous sur la route puisqu’après avoir croisé des chiens couchés sur la chaussé, c’est un troupeau de chèvres puis des vaches qui bloquent le passage.
Celles-ci n’étant pas disposées à se déplacer, nous les contournons et nous nous rendons compte qu’en cabriolet on est beaucoup plus petit qu’un bovin, cela nous oblige à une certaine humilité et à ne pas utiliser le klaxon.
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Si la spéciale de Nay avait été neutralisée pour les concurrents du Tour Auto, ce n’est pas le cas pour nous. La spéciale est tracée sur une route très étroite avec de nombreux virages en aveugle. Nous devons garder à l’esprit que nous sommes sur route ouverte et qu’un véhicule peut surgir ce qui nous oblige à garder une importante marge de sécurité.
Le retour sur Pau se fait sans encombre, nous remplissons pour la troisième fois le réservoir de carburant de la voiture avant de rejoindre la cité du roi Henry IV. Un tour sur le tracé du circuit de Pau-Ville où nous étions il y a quelques semaines avec Morrissette s’impose avant de couper le moteur. Cette 5ème étape était un peu plus courte en durée avec environ 8 heures derrière le volant mais tout de même plus de 400 kilomètres parcourus.
Demain une étape encore plus courte nous attend en direction de l’Océan Atlantique et plus précisément de la Cité de l’Océan de Biarritz qui marquait le point final du vrai Tour Auto 2015.
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