Dans l’imaginaire collectif le Sud-Ouest est généralement associé à la bonne chère, au surf et à la météo clémente. Dans la réalité il pleut souvent dans cette région et cela peut durer plus ou moins longtemps, dans notre cas ce sera toute la journée. Le choix de rouler ou non cheveux au vent sera donc rapide : capote, vitre remontées et feux de croisement toute la journée.
L’étanchéité de la Healey n’a pas progressée depuis l’étape entre Vichy et Clermont-Ferrand, on a toujours l’impression de se déplacer avec une tente de camping percée sur la tête. Les essuie glaces continuent de vivre leur vie en toute autonomie décidant de s’arrêter quand bon leur semble tout en assurant toutefois le service minimum.
Qui dit étape plus courte dit grasse matinée et il est près de dix heures lorsque nous mettons le contact après avoir fait les vérifications d’usage. On ne roule pas en ancienne comme en monospace diesel moderne, il faut apprendre à ménager l’auto et surtout à refaire les niveaux tous les matins.
Le circuit de Pau Arnos est totalement désert au moment de notre passage, seuls quelques maïs nous accueillent. Cela contraste avec la foule des grands jours qui était présente lors du passage du Tour Auto au mois d’Avril.
Notre relation particulière avec les animaux continue puisqu’après les chiens, chèvres et vaches de l’étape précédente, c’est un troupeau de poules qui décide de traverser juste devant notre capot. Tentative de suicide ou intérêt pour l’automobile de collection ? Nous ne le saurons pas et effectuons une marche arrière pour nous assurer de n’écraser personne.
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Dans la liaison vers la spéciale d’Oregue nous découvrons un autre obstacle qui ne figure pas au road book. En effet un jeune homme enterrant sa vie de garçon a décidé de fermer la route à l’aide d’une barrière et réclame une pièce pour laisser passer les voitures. Après avoir payé notre impôt nous continuons tranquillement notre route.
La spéciale d’Oregue qui avait elle aussi été annulée lors du véritable Tour Auto devait certainement être magnifique par beau temps mais s’avère relativement compliquée sous la pluie. En raison de l’humidité et de l’eau sur la chaussée miss Healey se montre instable, le train avant étant quelque peu baladeur au freinage et en entrée de virage pendant que les freins eux aussi détrempés se montrent peu efficaces. Autant de raisons, associées à une visibilité très moyenne de parcourir la spéciale à allure modérée.
Le parcours de liaison vers Biarritz ne revêt pas d’intérêt particulier. Nous arrivons vers 15 heures devant la cité de l’Océan, aucune arche pour symboliser la fin de l’étape, seulement la mer et quelques rochers typiques du paysage basque. Une pause photo s’impose avant de rejoindre le centre ville de Biarritz après 230 kilomètres parcourus.
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Pour la première fois depuis le départ, le road book comportait quelques imprécisions, une bibliothèque ayant notamment été confondue avec un Office du Tourisme. Les réalisateurs du road book qui a été notre bible pendant cinq jours étaient certainement quelque peu fatigués au moment de boucler la dernière étape. Il faut dire que le road book a été absolument parfait tout au long de notre parcours, de nombreux organisateurs de rallye devraient s’en inspirer.
Il est à noter que nous avons effectué une journée complète sans devoir ravitailler en carburant l’Healey ce qui change des autres journées à un, deux voire trois pleins. Demain notre Tour Auto estival continue en direction d’Angoulême, autre haut lieu de l’histoire automobile en France.
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