Le site petrolicious.com spécialisé dans l’automobile de collection et de prestige aux Etats Unis a demandé à ses lecteurs de désigner les meilleurs films automobiles. Il semble que les réponses aient été nombreuses et variées, néanmoins un consensus se dégage. Voici le top 10 des internautes de Petrolicious :
10 Rush (2013)
9 Two-Lane Blacktop (1971) – traduit en français par Macadam à deux voies
8 Cannonball Run (1981) – traduit en français par L’équipée du Cannonball
7 Bullitt (1968)
6 The Italian Job (1969) – traduit en français par L’Or se barre
5 C’était Un Rendez-vous (1976)
4 Ronin (1998)
3 Senna (2010)
2 Le Mans (1971)
1 Grand Prix (1966) .
. Il est intéressant de noter la culture des internautes qui ne se limite pas aux films 100% américains produits par Hollywood. Il s’agit également pour la plupart de films anciens ou ayant pour thème l’automobile des années 60-70. A noter que Morrissette a eu la chance de voir l’ensemble des films composant ce top10, elle est globalement d’accord avec le classement notamment en ce qui concerne le vainqueur. Elle aurait cependant ajouté à la liste Gone in sixty seconds (60 secondes chrono) ou encore Weekend of a Champion.
Il est dimanche matin, les enfants sont levés et vous souhaitez les occuper, mais voila entre une éponge qui a le même prénom que le pilote de Morrissette, une demoiselle portant un sac à dos plus grand qu’elle il n’y a rien de bien intéressant à la télévision française. Boumbo n’étant plus diffusé depuis longtemps, ne comptez pas sur les dessins animés pour parfaire l’éducation automobile de vos enfants.
Pourquoi ne pas leur raconter l’histoire de la formule 1, par le biais d’un circuit miniature ? C’est le pari qu’a fait la chaine de télévision brésilienne Globo. A l’occasion du dernier grand prix de la saison 2013, la chaine a diffusé un clip retraçant l’évolution de la formule 1 depuis la création de la discipline dans les années 50.
On y retrouve bien évidement Ayrton Senna incontournable au Brésil mais également les pilotes qui ont marqué l’histoire comme Fangio, Stewart, Lauda, Schumacher ou plus récemment Vettel. Il est intéressant de voir l’évolution des voitures de formule 1 d’une génération à l’autre. Les changements continueront l’an prochain avec l’adoption d’un nouveau moteur, de nouveaux systèmes de récupération d’énergie et la refonte complète de l’aérodynamique .
En attendant 2014, voici une vidéo à regarder en famille, Morrissette vous laisse y ajouter vos propres commentaires :
Le DVD du film « Senna » réalisé par Asif Kapadia est sorti le 25 octobre dernier, celui-ci est disponible en deux versions : classique (DVD ou Blu Ray) et collector (film accompagné d’un livre richement illustré). Lors de sa sortie en salle, le film avait été encensé par les critiques aussi bien cinématographiques qu’automobiles et primé au festival de Sundance. Malheureusement le film a été très peu diffusé en France à l’exception de quelques salles et sa sortie en DVD permettra à tous les passionnés de pouvoir enfin le visionner.
Le documentaire retrace la carrière en formule 1 d’Ayrton Senna après avoir évoqué très rapidement ses débuts en karting. Morrissette a visionné récemment le film et vous donne son avis sur celui-ci. Avant tout commentaire, il est nécessaire de dissocier le film Senna de l’homme Ayrton Senna. Le pilote brésilien ayant depuis longtemps été élevé au rang de légende, il est en quelque sorte devenu impossible de le critiquer sans soulever un tollé parmi de ses fans et de ses défenseurs.
Nous nous concentrerons donc uniquement sur le film en lui même. Premièrement, « Senna » nous dévoile relativement peu d’images inédites, la vie d’Ayrton ayant été comptée par de nombreux documentaires, il est difficile de dénicher des images inédites. Le plus gros reproche que l’on puisse faire au film est sa partialité, Asif Kpadia prend clairement partie pour Ayrton et tente de l’ériger en chevalier blanc de la formule 1. La FIA, Jean Marie Ballestre, Alain Prost ou encore Michael Schumacher y sont présentés comme des tricheurs prêts à tous pour s’imposer face au grand et innocent pilote brésilien.
Selon le film, la victoire du Grand Prix de Monaco 1984 lui a été volé par la FIA, tout comme le titre de Champion du monde 1989. Il a été battu en 1992 et 1993 par une voiture aux suspensions électroniques avantageuses et non par un pilote. Enfin, en début de saison 1994, les victoires de Benetton et de Michael Schumacher ne sont dues qu’a un supposé contrôle de la traction électronique. A l’inverse, l’accrochage de 1990 au Japon offrant le titre à Senna est traité de manière très rapide, le réalisateur préférant les images de la remise des prix à un ralenti de l’accrochage avec Alain Prost. Au final, cette prise de position ne sert ni le film, ni Ayrton Senna lui même, la grandeur du personnage tenait autant à ses zones d’ombres qu’à ses succès en piste.
L’autre reproche que l’on peut faire au film et de se concentrer uniquement sur les résultats en piste sans réellement approfondir la personnalité complexe d’Ayrton. De nombreux aspects de sa personnalité sont évoqués sans que ceux-ci ne soit pour autant réellement étudiés : l’importance de la religion, ses relations avec Alain Prost, son rapport unique avec son pays, sa sensibilité aux accidents arrivant aux autres pilotes. Une étude de ces différents aspects de sa personnalité semblait plus intéressante pour Morrissette qu’une simple évocation des résultats d’Ayrton en piste
Le film reste cependant un excellent témoignage unique de ce qu’était la formule 1 dans les années 80 et 90 : un cocktail détonnant de vitesse et de danger. Les courses étaient alors bien différentes de celles que l’on connaît en 2011, les monoplaces laissaient des gerbes d’étincelles à chaque compression et se battaient roues contre roues pendant plusieurs virages. Le film Senna montre également des pilotes bien plus accessibles qu’ils ne le sont aujourd’hui vivant leur passion simplement sans un aréopage de managers, attachés de presses et autre phisio-thérapeutes.
Le documentaire montre la ferveur du peuple brésilien pour son champion ; Senna offrait tous les dimanches du rêve à un peuple qui manquait de beaucoup de choses au quotidien mais qui s’unissait pour soutenir le pilote pauliste. Les scènes de sa victoire lors du Grand Prix de Sao Paulo ou plus de 300 000 personnes chantent « Ole, Ole, Ole, Senna, Senna » sont particulièrement touchantes, tout comme les images montrant son cercueil traverser la ville au milieu de millions de personnes venues lui rendre un dernier hommage.
La meilleure partie du film se trouve dans les bonus,où différents acteurs du monde de la formule 1 (pilotes, chefs d’écuries, journalistes) livrent leur vision personnelle d’Ayrton Senna. Ces interviews permettent de se rendre compte à quel point le mythe Senna est toujours vivant, chacun essaye de s’approprier une part du mythe, de se déclarer plus proche de Senna qu’il ne l’était réellement, cela contribue à faire perdurer la légende du pilote brésilien disparu trop tôt un jour de mai 1994.