Ayant décidé de faire ce périple à l’ancienne, sans autre assistance qu’une caisse à outils et les quelques pièces détachées que l’on transporte dans le coffre, nous rejoignons donc Paris par la route. Les concurrents qui disputent le « vrai » Tour Auto disposent tous désormais d’une assistance et la plupart des voitures rejoignent Paris sur des plateaux.
Notre trajet entre Tours et Paris se fait principalement par la Nationale 10 qui était jadis la seule route vers le Sud-Ouest et l’Océan Atlantique depuis Paris. Si les autoroutes ne revêtent aucun intérêt en voiture ancienne, les routes nationales n’en ont pas beaucoup plus. Souvent larges et droites, seulement entrecoupées de quelques traversées de villages et leurs limitations de vitesses à 70 et 50, les nationales permettent de se déplacer mais n’offrent pas de plaisir de conduite particulier.
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Le départ se fait sous la canicule, la Healey ne chauffe pas, malgré les plus de 30 degrés de température extérieure, mais transmet généreusement de la chaleur à ses occupants par le biais des petites trappes situées aux pieds du conducteur et du passager. Hasard de la route, à la sortie de Château Renault on retrouve sur notre route une Porsche 356 Spyder. Réplique ou originale ? Nous ne le saurons pas, toujours est-il, nous faisons une bonne partie de route ensemble en direction de Chartres et des flèches de sa cathédrale.
Après une pause pour refaire le niveau de carburant, nous arrivons en périphérie de la capitale. Le réseau routier se densifie et est de moins en moins adapté aux automobiles anciennes. Par chance nous évitons les bouchons et entrons rapidement sur le périphérique parisien. On y découvre un bruit ahurissant auquel nous ne nous attendions pas entre les tunnels et bruits de roulements des différents véhicules. Cabriolet et périphérique parisien ne font définitivement pas bon ménage.
On décide de bifurquer au niveau de la porte Dauphine, avenue Foch, rond point de l’Etoile, avenue de Wagram … L’Austin Healey retrouve les beaux quartiers parisiens dans lesquels elle avait ses habitudes au milieu des années 60, lorsque l’anglaise était la monture préférée de la jeunesse dorée parisienne. Au terme des 283 kilomètres de cette étape de liaison parcourue sans encombre, l’Healey a droit à une nuit de repos bien méritée à l’ombre d’un parking souterrain.
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Demain, la Traversée de Paris estivale nous attends
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